LA MAISON DES BÉRANGER
Séjours à thème, au coeur de la Clape
Les photographies
© Jean-Pierre & Nadine – issues de leurs albums familiaux
Au début du XXᵉ siècle, se faire photographier en uniforme était une fierté, surtout pour ceux qui avaient pris part à la Grande Guerre. C’était à la fois un souvenir, une preuve d’engagement et un symbole d’honneur. Comme beaucoup d’hommes de leur génération, nos deux Béranger se sont fait photographier en tenue de soldat. Ces portraits ne reflètent pas leur métier quotidien de vigneron nous n'en avons pas. À l’époque, les photographies étaient réalisées chez un professionnel, souvent dans un décor soigneusement choisi : rideau peint, paysage en toile de fond, accessoires, mise en scène, comme sur cette photographie où Béranger joue aux cartes avec deux de ses camarades. Plus qu’un simple souvenir, ce sont des tableaux qui ont traversé le temps.
La chanson
“E tu, mon vilatge” est interprétée par Claude Marti, instituteur audois connu pour être l'un des premiers chanteurs engagés en langue occitane, l'un des principaux chefs de file de la renaissance musicale occitane des années 1970. « E tu, mon vilatge » rend hommage à une terre nourricière, bâtie de mémoire et de collectif, aimée malgré les épreuves. C’est une ode à la résistance : malgré les coups durs, le village tient bon, porté par l’espoir et ceux qui le font vivre.
E tu, mon vilatge
De vinha, d ‘oliu e de mèl,
Tu, mon vilatge
Calor, torrada, infèrn…
Podètz cantar cigalas,
Es pas filh de la nuèit.
Sus nostra terra blanca,
Es pas nascut de res…
E tu, mon vilatge,
Sègle per sègle bastit,
De sang e de carn d‘òmes,
Sègles per sègles noirit.
Podètz cantar, cigalas !
Nostra plaça es aici.
Crida la tramontana,
Nos farà pas partir.
E dins mon vilatge
Quand la vinha va mal,
Dins mon vilatge,
Nos cal barrar l’ostal.
Podètz cantar, cigalas !
Si lo vin va mal,
Sus nostra tèrra blanca
Marcelin tornarà.
Eh toi, mon village
De vigne, d’olive et de miel,
Toi, mon village,
Chaleur, gelée, enfer…
Vous pouvez chanter, cigales
Il n’est pas fils de la nuit.
Sur notre terre blanche,
Il n’est pas né de rien…
Eh toi, mon village,
Siècle après siècle bâti,
De sang et de chair d’hommes,
Siècles par siècles nourri.
Vous pouvez chanter, cigales !
Notre place est ici.
La tramontane crie,
Elle ne nous fera pas partir,
Et dans mon village
Quand la vigne va mal,
Dans mon village,
Il nous faut fermer la maison.
Vous pouvez chanter, cigales !
Si le vin va mal,
Sur notre terre blanche
Marcelin reviendra.
© La Maison des Béranger - 11110 Armissan
Lieu d’accueil touristique en partenariat avec l’association Bio, Oc & Créa - SIREN 951 588 601
Activités bien-être et ateliers assurés par l’association
la.maison.des.beranger@gmail.com
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